Né à Vierzon le 29 mai 1926, Patrick Raynal grandit dans une famille
modeste, avec un père communiste.
Enfant espiègle, il comprend vite que la plus grande liberté dans la
vie est celle de l'esprit.
Après la guerre, il décide à 20 ans de faire le métier d'artiste.
Patrick Raynal, de son vrai nom Bernard Giraud est originaire de Vierzon,
c'est à l'armée qu'il avait débuté en imitant Charles Trenet, et les
conscrits le nommaient « le fou chantant vierzonnais ».
Il avait entamé, après la guerre de 1939/1945, une carrière d'artiste
de music-hall, comique-paysan, fier de son terroir.
Amuseur-né, il avait inventé le personnage de Berlodiot, caricature
de l'habitant du Berry profond, avec son accent qui ne l'avait jamais
quitté.
Il part à Tours en train tenter sa chance. Puis il monte à Paris. Et
c'est le début d'une belle carrière qui durera 50 ans.
Il se produira dans les grands cabarets parisiens : le Caveau de la
République à l'esprit libertaire, un lieu mythique qui a lancé beaucoup
d'humoristes et d'imitateurs. Cette salle de 450 places verra les débuts
de Pierre Dac, Sim, Francis Blanche qui deviendront ses amis.
Patrick aidera des chanteurs à démarrer leur carrière comme Enrico Macias
ou Patrick Sebastien.
Attaché aux valeurs républicaines, il faisait rire, donnait du bonheur.
Il respectait les autres et son public.
La consécration arriva avec Bobino et l'Olympia où Patrick fréquenta
Jacques Brel, Georges Chelon, Henri Salvador…
Au cinéma, il tourna dans « Babette s'en va-t-en guerre » avec Brigitte
Bardot et Roger Vadim, « Le Magot de Josepha » avec Anna Magnan, Bourvil,
Pierre Brasseur, Christian Marin, Henri Virlogeux, « Le journal d'une
femme en blanc » avec Marie-José Nat, « Les grandes familles » de Denis
de la Patellière avec Jean Gabin et Pierre Brasseur.
Il obtiendra deux disques d'or au cours de sa longue carrière, l'un
pour les ventes de disques, l'autre pour la totalité de la discographie.
Celui qui n'avait pas fait d'études, obtiendra les plus hautes distinctions
: chevalier des arts et des lettres, grand officier de la ligue du bien
public, médaille d'argent de la ville de Paris, médaille de bronze de
la Sacem, médaille du dévouement du bien civique, médaille du chapitre
de la butte Montmartre créée par Jean Cocteau et Jean Marais.
En 1989, il reçoit le prix Fernand Raynaud, son copain de toujours.
Il prendra ensuite une retraite méritée à Anzy-le-Duc avec Claudie,
son épouse.
Généreux, il fera quelques galas pour la ligue contre le cancer, pour
les enfants handicapés, les paralysés de France, l'association des chiens
d'aveugles, et même un spectacle au théâtre de Paray pour financer l'achat
du premier scanner en Charolais.
Patrick et Claudie n'ont jamais regretté d'avoir choisi Anzy-le-Duc.
Lorsque la maladie a frappé l'artiste, Claudie l'a entouré jusqu'à ces
derniers instants à l'hôpital de Paray-le-Monial.
Il fut malheureusement oublié par les gens du « show-biz ».
Il fit pleurer de rire pendant ses 50 ans de carrière des millions de
personnes, et en ce triste après-midi de mai, c'était le ciel qui déversait
des larmes de pluie, pour son dernier voyage...
Il a des cheveux blonds tout bouclés, des yeux doux, un visage pâle,
il ressemble à un archange... à la ville.
L'autre Raynal, celui de la scène, est un joyeux garçon qui enfonce
son chapeau jusqu'aux oreilles, prend l'accent berrichon et raconte
des histoires qui ne sont pas dénuées de bon sens paysan.
Patrick ne se force pas pour faire rire, il a toujours amusé les autres.
Il y a 4 écoles à vierzon. Il les a fréquentées toutes les 4, par la
force des choses, car on le mettait régulièrement à la porte pour le
même motif : "indiscipliné, fait le pitre en classe".
Pas un professeur n'a pu faire son cours dans le calme, en présence
de l'élève Bernard Giraud.
Quand on l'interrogeait, il répondait en faisant une imitation parfaite
du directeur, de l'instituteur, ou d'un camarade affligé d'un bégaiement
épouvantable. La classe se déchénait immédiatement et tout se terminait
dans un chahut indescriptible.
Tout le monde a essayé de le "dresser" personne n'y est parvenu.
Ce don de saisir au vol le coté comique de chaque chose, il l'a toujours
eu.
A 13 ans, il s'est enfui de chez ses parents. accompagné d'un camarade,
il a sauté dans le train de Paris et s'est caché sous une banquette.
Un contrôleur l'a déniché et l'a remis entre les mains des gendarmes
de service à la gare d'Austerlitz.
Son premier soin a été de faire rire les gendarmes, au point que, lorsque
sa maman est venue le récupérer, les représentants de la loi lui ont
dit: "Ne le battez pas, il est très gentil et si amusant!"
Amusant, il a continué de l'être. Chaque fois qu'il a été embauché par
un patron, il n'a pas travaillé plus de 3 mois, parce qu'il empéchait
les autres ouvriers de faire leur besogne.
On lui conseillait d'aller faire l'idiot ailleurs.
Alors dès son retour du régiment, il a décidé de le faire pour gagner
sa vie et maintenant on le garde...
C'est un garçon qui prend la vie du bon coté. Il aime flaner dans les
rues et voir ce qui se passe autour de lui.
Il voudrait être agent de publicité et bricoleur. Malgré son tempérament
fantaisiste et à cause de cela peut être, il a une véritable passion
pour les monuments et l'histoire ancienne.
C'est ce qui lui permet d'être sérieux pendant un quart d'heure lorsqu'il
en a l'occasion. Le reste du temps, il s'amuse en amusant les autres!
99 moutons et 1 berrichon, ça fait 100 bêtes.
Un éveillé des chaumières.
Un gars de la commune.
Ca m'fou des lancements.
Dis y pas !
Qui que tu dis ?
Mais dis-moi qui que t'as fait çà ?
Qui que c'est ?
Où que t'y vas t'y donc ?
Faut pas que t'y fasse !
T'as t'y vu çà !
Tu viens t-y ?
Colonel Martin Gontrand de Puysegur de la Vallée de la Tour qui Penche.
Et pis c'est tout !
A la revoyure
Patrick Raynal à l'Olympia en Frère Jacques avec Jacques Esterelle, Pierre Bellemare, Gabriello, Noel Noel, et les frères Rouland | Remise du grand prix de l'humour par Fernand Raynaud |
Patrick Raynal avec Jacques Baudoin et Micheline Dax |
Patrick Raynal avec Guy Lux | St Rémy les Chevreuse Tournage TV avec Enrico Maccias | Félicitations de Maurice Horgue et Pierre Bellemare à l'Olympia |
Patrick Raynal, Charlotte Julian, Alice Dona | La Rochelle Tournage feuilleton avec Arlette Didier | Paris: Tournage feuilleton TV avec Nicole Rieu et Arlette Didier |
Patrick Raynal au repas des Vieux à Vierzon |
En séance de dédicace au magasin MUSICA |
Patrick
Raynal à ses débuts une photo originale que l'on a jamais vu des yeux attendrissants un regard ensorcelant un sourire charmeur pour séduire les coeurs un humour ravageur pour un peu de bonheur un public berrichon plein d'affection. |
AU
PAYS DU BERRY 12 poèmes et monologues de ANDRE LEFEVRE Créés et enregistrés par Patrick RAYNAL Mon gars Bouche cousue Quoi qu'tu dis mon cousin Un tour à Paris Les 20 millions Not' Bijou Si la Marie... Y sont r'venus ! J'veux un moufflet ! Faut point en rire Dis m'sieur, aime la ben... La jeune fille de la basilique |
Quand t'es Berrichon :Tu dis: ça va ti ?? oui pi toué? ça caille pas chaud, s'tantôt, un' agadiau, t'envouès la drôillère charcher (ou ben qu'ri) un sieau d'ieau qu'al' aura braum'ment rempli, tu mets des poummes dans l'pochon ou ben dans l'pénier, tu mets des patins, tu t'attifes de deux sabiots, d'un pal’tiau et pi d'un chapieau, tu dis "eul’gamin" ou ben eul' chti drôle, du froumage de chieuve, tu peux traiter un drôle de berlaudiot, tu biges tes proches (su' l'bigeois), tu chagnes, tu rag'nasses, tu bouzines (ou ben tu tazoune) ! et pi quand tiras couper la bouchture t'ouvriras le barieau et tu douneras des blettes au taurriau ac la bérouette avant t'prende un' agadiau ou ben une arnâpée su ste dgeule binsur !!!